ARGENTINE/Buenos Aires-Le Retour

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Décembre 2012

L’arrivée sur le tarmac de Buenos Aires donne immédiatement le ton : chaleur étouffante et humidité. Les retrouvailles sont euphoriques ; avec Patricia, mes collègues de boulot et la ville. Le chocolat coule à flot.

 

Patricia à l’ouvrage sous l’œil bienveillant de la chatte Blackie

Je règle les derniers détails administratifs de mon ancien boulot car je n’avais qu’inofficiellement démissionné depuis la Suisse. Ici, la coutume est d’envoyer un télégramme le premier jour de la cessation d’activité, seul ce papier faisant foi juridiquement.

Le temps d’acheter une paire de chaussure de tango, des vraies, (indispensables pour la navigation en Patagonie) et c’est le départ pour l’aéroport d’Eizeiza où je vais accueillir mon amie Karina qui vient passer 4 semaines de vacances avec nous.

Toujours hospitalière et pleine de gentillesse (una divina), Patricia nous héberge durant les quelques jours passés dans la capitale. Je me transforme en guide touristique et, sous un soleil de plomb, je montre à mon amie mes endroits préférés de la ville. Après moins de dix minutes dans la rue, deux touristes se font dévalisées sous nos yeux. Tout se passe très vite mais finalement le braquage échoue. Il subsistera un sentiment de malaise qui se dissipera au fil des rues, le magnétisme de la ville reprenant rapidement ses droits.

Karina apprécie le charme bien particulier de Buenos Aires mais elle est vraiment choquée par le délabrement, la décrépitude et la saleté qui prédominent partout. En fin de journée, nous nous rendons dans le quartier de La Boca où nous dégustons un délicieux asado sur le toit-terrasse de la maison de Patricia : la ville est à nos pieds sous une nuit douce étoilée.

 

Kina à la fenêtre de notre bateau taxi, le bus du delta

Ultime visite touristique avant de partir pour Quequen : direction Tigre, une petite ville située à une heure de train de la capitale. Avec Hervé, nous avions déjà succombé au charme de ce delta. Cette fois, j’insiste pour faire une virée en bateau-taxi pour mieux visiter le dédale des îles. J’en reste bouche bée, j’aime cet endroit et je m’y verrais bien y passer ma retraite.

 

Tigre : résidence au bord de l’eau

Finalement, c’est le départ pour Quequen et l’heure de quitter mon amie Patricia, avec qui j’aurai vécu plus de six mois. Les adieux sont tristes mais Hervé et le départ pour la Patagonie sont au bout de la route. Nous faisons le trajet avec Nestor, le compagnon de Patricia qui est également le président du club Vito Dumas de Quequen. Durant plus de six heures, la route nous conduit à travers la grande plaine de la province de Buenos Aires. Le paysage se résume à des pâturages à perte de vue, les champs de soja prenant de relais plus au sud. C’est un des greniers de l’Argentine qui, selon l’avis de Karina, n’est pas aussi sec et monotone que je le gardais dans mon souvenir.

Enfin, c’est l’arrivée à Quequen, la température a baissé de 10 degrés mais l’accueil chaleureux d’Hervé et des autochtones nous réchauffent. L’asado qu’il a mijoté en notre honneur est délicieux. Dix mois d’absence, ça fait du bien de se retrouver chez soi.

 

Tigre : terminal des bateaux-taxis du delta du Tigre. Une air de famille avec l’Amazonie et Manaus