CHILI/Détroit de Magellan, vers le Pacifique

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Mars 2013
La jonction avec le détroit de Magellan fourmille de baleines et c’est plus d’un vingtaine d’individus que nous observons de loin, bien visibles par leur jet brumisateur. La navigation se fait continuellement au moteur à une moyenne de 5 nœuds, parfois appuyée par la grand-voile ou le génois.


Navigation à voile et à vapeur

Notre route se poursuit dans le large détroit de Magellan qui relie l’océan Atlantique au Pacifique. Toujours contre le vent et le courant, nous bénéficions toutefois de bonnes conditions qui nous permettent de parcourir 50 à 60 miles par jour.


Pleine lune à la caleta Hidden

Au bout du détroit de Magellan, la progression devient plus laborieuse car le vent, le courant et les vagues augmentent, diminuant notre moyenne à 20 miles par jour. Ceci est bien normal car c’est ici que l’océan Pacifique s’infiltre dans les terres pour morceler, millénaire après millénaire, le sud du continent américain.
Notre principale préoccupation est d’atteindre le bout du détroit avant que la dépression annoncée dans 48h ne pointe son nez. Dans moins de deux jours, le passage sera impraticable et il faudra, comme d’autres avant nous, patienter plusieurs jours à Puerto Tamar ou dans d’autres caletas. Slocum, le père de tous les plaisanciers, aura attendu plus d’un mois sur le « Spay »que la météo soit plus clémente avant de pouvoir quitter Magellan, passer le phare Fairway et remonter au nord dans les canaux de Patagonie.


Méthanier rencontré dans le Paso Inglès

Ce léger stress météo nous donne l’occasion d’utiliser notre tout nouveau logiciel qui permet de recevoir des cartes météo à l’aide d’un simple récepteur BLU (poste radio longues ondes). Simplissime d’utilisation, il faut tout de même bidouiller un peu la BLU avant de recevoir de parfaits fax. Le plus important reste toutefois de connaître les fréquences et les heures de diffusion des stations. A chaque réception, nous sommes émerveillés de voir apparaître sur notre écran les cartes tant espérées et ce, sans aucun accès Internet.
La voie reste libre encore pour quelques temps et nous pouvons enfin quitter le détroit de Magellan. Dans une mer agitée et avec 25 nœuds de vent, nous passons laborieusement le phare de Fairway qui nous ouvre les portes des canaux de Patagonie.
Adieu la Terre de Feu et bonjour au continent sud-américain!


Amarrage à la caleta Notch