SUISSE/Neuchâtel-Vacances prolongées

Publié le par voilierdune.over-blog.com

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Novembre 2012
La date du retour pour l’Argentine approche et les deux semaines de vacances ont vite passé. En quittant Buenos Aires, j’avais pris mes dispositions afin de pouvoir prolonger mon séjour en Suisse si besoin, au cas où un super boulot bien payé me serait tombé dessus. J’ai cherché, j’ai fait toutes les agences intérim, lu les petites annonces : résultat négatif. La question est la suivante : dois-je prendre le risque de prolonger mon séjour ici, même sans boulot? Ou faut-il retourner à Buenos Aires où un job m’attend même si c’est très peu payé? Là-bas, personne ne m’attend vraiment, hormis Patricia et les collègues de boulot, alors qu’en Suisse, je suis proche des filles. Trois jours avant le départ de mon avion, je suis engagée à l’essai chez « Val de Ruz pizza » pour faire des livraisons à domicile. Même si je suis hébergée chez Karina (qui me cocole aux petits oignons, merci ma belle), ce n’est pas suffisant. Finalement, c’est mon amie Ariane (ma sœur Bonne Binche) qui fera pencher la balance en m’offrant quelques heures de travail dans son entreprise de vente de matériaux de construction bio, « La Maison au naturel ».

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Ma belle Ariane : elle m’a tout appris de la fondue, surtout à l’aimer

Chantal, mon autre amie de la Chaux-de-Fonds, qui est la mère de Timothée, ce grand gaillard dont je suis la marraine depuis plus de 20 ans, se creuse également la tête pour me trouver un job. Avec la complicité de Noémie sa fille qui sera bientôt prof, elles m’encouragent à rester, en m’assurant que je trouverai rapidement des remplacements à faire dans les écoles primaires et secondaires de la région. Bien évidemment, Karina coache le tout, en particulier lors d’interminables discussions dans la cabane avec Claire, notre exceptionnelle voisine.
Toutes ces femmes se préoccupent de mon avenir et font leur possible pour m’aider. Merci à elles ! ! !

 

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Raclettes avec mes amis de longue date. De gauche à droite : Jean-Ma, Chantal qui a su me convaincre de rester, François, Samuel, notre Karina nationale et Kiki

C’est décidé : je reste et je déplace mon billet d’avion qui est repoussé au 11 décembre. Quelques soirs par semaines, je livre des pizzas et, la journée, je distribue des prospectus dans les boites aux lettres (probablement le job le moins bien payé de Suisse). Pendant ce temps, Noémie, qui effectue un remplacement de longue durée, refile systématiquement mes coordonnées aux écoles qui la contactent, en les assurant que je suis la remplaçante qu’il leur faut absolument (hi, hi, hi). Rapidement, je décroche mon premier remplacement, qui sera …. en l’espagnol ! ! ! J’envoie mon dossier à tout les secrétariats scolaires en mentionnant que je peux enseigner de nombreuses branches : maths, français, allemand, anglais, espagnol, géographie, sciences, même le dessin et la gym. Ces quelques heures par semaine m’aident beaucoup. Très disponible, j’accepte toutes les propositions. Les écoles m’appellent souvent vers 7h30 du matin pour être sur place à 8h10. Une demie heure pour se réveiller, boire le café et se déplacer, c’est sportif. Sans la voiture de Karina, et parfois celle de Claire, je n’aurais jamais pu honorer mes engagements.
Il y a plusieurs années, j’avais déjà fait plusieurs remplacements, certains n’ayant pas été très valorisants. En peu échaudée, je redécouvre alors l’enseignement et je ressens un plaisir croissant à faire la maîtresse d’école ou la prof pour des élèves allant de 6 à 16 ans. S’agirait-il d’une vocation venant sur le tard ? En tout cas, j’adore ça même lorsque les classes sont plus difficiles comme par exemple une certaine 8TR. Le contact avec les secrétariats scolaires se fait agréablement, en particulier à La Fontenelle géré par Mme Matthey, ce grand collège qui compte plus d’une trentaine de profs mais qui reste toutefois très chaleureux, autant en salle des maîtres qu’avec la direction. Bien sûr, être prof c’est un métier qui ne s’improvise pas. Toutefois, le fait d’avoir voyagé et scolarisé mes filles durant deux ans ont sûrement aider à faire de moi une remplaçante acceptable (même si ce n’était pas toujours l’avis des élèves les plus âgés, les ados de 15-16 ans).

Quelques soirs par semaine, je continue à livrer des pizzas pour Fabrice, le patron de « Val de Ruz Pizza ». Ce job me procure également une grande satisfaction, sans compter les délicieuses pizzas que nous mangeons lorsque la soirée est terminée. C’est comme un jeu d’orientation où le challenge consiste à trouver rapidement la maison du client et lui délivrer ses pizzas. L’ambiance de travail est également excellente et j’aurais le plaisir de mieux connaître les livreurs vétérans, en particulier Dina et Medari (dsl si mal écrit). Merci à Fabrice pour cette belle expérience, la bonne ambiance qui règne dans son entreprise et la voiture de livraison prêtée occasionnellement pour mes trajets privés. Un super souvenir de Suisse.

 

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Un soir de livraison chez Val-de-Ruz pizza. De gauche à droite : Medari, Dina, Fabrice le patron et Dom

Publié dans novembre 2012

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