ARGENTINE/Quequen- Paseo en velero (suite)

Publié le par voilierdune.over-blog.com

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Février 2012

Nous entamons le mois de février en pensant que la saison est terminée et que le bilan financier n’est pas bien fameux. En effet, nous avons eu peu de clients en janvier et les bons coups, nous les avons loupés. Ça a commencé le 31 décembre, lorsqu’un groupe de 9 personnes nous a demandé de les emmener en voilier jusqu’à une plage située à une trentaine de km de Quequen. Ils souhaitaient y assister au départ officiel du Paris-Dakar. En effet, la course avait médiatiquement mais officieusement débuté à Mar del Plata. Toutefois, la première épreuve commençait ici, le 1er janvier à 5h du matin, sur de la piste sableuse et dans les dunes de Punta Negra. Pour 650 euros, il aurait fallu embarquer 9 personnes, naviguer 3 heures de nuit, les débarquer sur la plage au petit matin (pas facile), les récupérer dans l’après-midi et rebelote pour le retour. La météo étant incertaine, nous nous sommes dégonflés : trop risqué de s’embarquer sur Dune à onze durant presque 24 heures. Mais, c’est promis, si l’occasion se représente, on ne la laissera pas passer. Le deuxième flop a concerné un groupe de 20 personnes qui voulaient sortir ensemble naviguer, mais en même temps. Là encore, nous avons trop hésité alors que nous aurions pu mettre sur pied une expédition avec les autres voiliers du club.

 

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Apéro au retour Andres et son fils, Nathalie et deux jeunes filles dont je retrouverai vite les noms

 

Bon, le manque de clients est une chose mais la météo en est une autre. Quequen n’est pas Port Camargue ni la Méditerranée en général et les conditions optimales pour la navigation sont rarement atteintes. Tout d’abord, il y a toujours une houle résiduelle de 50cm à 1m (sauf par vent de terre WSW, NW, N). Si on lui ajoute un vent d’est, la mer est rapidement agitée et inconfortable (vagues serrés et parfois déferlantes). Par coups de vent du sud, la houle atteint 3m, l’entrée du port est impraticable et la mer reste très agitée 2 à 3 jours après l’évènement. En ajoutant les orages de fin de journée (pampero), on peut estimer que seule la moitié des jours peut servir pour les sorties en mer. Ça ne fait que 30 jours de boulot pour tout l’été, et comme, dans ce cas il fait beau, les gens préfèrent aller à la plage. Finalement, on a aussi loupé 4 beaux clients car une gastroentérite nous a cloués les deux au lit durant presque deux jours. En tout, on a bien dû perdre une dizaine de clients, arghhh ! Mais, la première quinzaine de février nous a sourit car nous avons pu sortir 3x par semaine, alors que nous pensions la saison déjà terminée. Nestor, qui fait les sorties en voilier depuis 12 ans n’a pas eu plus de succès que nous. Avec une quinzaine de clients au total, il n’a pas atteint sa moyenne habituelle de 90 personnes par saison.

 

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Sortie entre amis : avec Marcella, Suzana et son fils, Graziella et notre Miguel national

 

Ce job s’est révélé extraordinaire, un moment superbe de partage avec nos clients, qui presque tous découvraient la mer pour la première fois et étaient fascinés par notre voyage. Ben oui, on a aussi vendu l’exotisme de ce bateau français autour du monde. Peut-être grâce à nos prix élevés, nous avons eu la chance de recevoir des gens adorables et d’une tranche d’âge très variée (25 à 80 ans). Le petit apéro en fin de navigation s’est révélé un moment magique où chacun pouvait soit se remettre de ses émotions, soit commenté l’expérience excitante qu’il venait de faire. Pour les habitants de Necochea, ça a toujours été magique de voir leur ville depuis le large. Si d’aventure nous pêchions un poisson (souvent du bar, miam), le spectacle était complet. Evidemment, en qualité d’hôtesse, j’ai répondu à de multiples questions, mis de l’ambiance lorsque il le fallait, surveillé la couleur des visages et lancé le signal du retour si nécessaire. Hervé s’est chargé avec un grand professionnalisme de l’aspect technique et nautique, me (dé)laissant entièrement l’accueil. J’ai essayé d’être à l’image des argentins : chaleureuse, attentive et créative. Une superbe expérience pour nous deux et de l’argent agréablement gagné (lorsqu’il y avait des clients).

A refaire absolument !!!

 

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Une famille argentine dont un des fils habite le pays basque français : le petit parle parfaitement français

 

P. S. : durant mon absence au mois de mars (Buenos Aires), Hervé a organisé deux sortie, chaque fois aidé un ami du club. Durant la première promenade, les deux clients ont vomi et sont rentrés tous verts. A la seconde, l’embarquement sur l’annexe s’est soldé par un chavirage de la barque et le passage au jus des deux papis (80 ans et ne sachant pas nager) et d’Hervé. MDR ! C’est parfois gratifiant de voir qu’on est utile !

 

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Graziella (que j'ai connue à l’Alliance française) et ses amies

Publié dans février 2012

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