ARGENTINE/Gualeguaychu

Publié le par voilierdune.over-blog.com

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Janvier 2012

Nous avons été contactés par des porteños (habitants de Buenos Aires) pour faire une navigation à Mar del Plata et retour. Ils ont besoin d’une navigation en haute mer pour valider leur permis de navigation (piloto) qui permet aux argentins de naviguer sur les mers du globe. Ici, c’est comme en Suisse et au contraire de la France. Pour naviguer, il faut passer un permis : timonel jusqu’à 5 milles d’un port, patron pour plus loin et piloto pour le monde entier. Bien sûr, plein d’argentins naviguent de part le monde sans aucun permis mais certains respectent parfois la loi. Bon, toujours est-il que cette sortie ne peut se faire sans un passeport valable car les risques que la Prefectura nous les contrôle et fasse des ennuis est probable et ça passerait mal avec des clients. Il faut donc aller en Uruguay, ce que l’on a bêtement annulé quelques semaines auparavant (voir article Tigre).

 

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Sur la route pour l’Uruguay : pluie au couché de soleil, c’est stupéfiant !

 

Comme souvent, nous trouvons une solution et c’est notre ami Miguel qui nous aide. Il se rend souvent en Uruguay pour le boulot et accepte de programmer son voyage quelques jours avant notre navigation pour Mar del Plata.. On aurait pu y aller en bus mais ça nous aurait coûté beaucoup plus d’argent et de temps. Il nous restera quand même la fameuse amende à payer mais, en deux jours, on fera l’aller-retour avec presque 2000km parcourus au total. Pour aller en Uruguay par voie terrestre, il faut contourner entièrement le rio de la Plata, en passant d’abord par Buenos Aires, puis Gualegaychu, la ville frontière. Le voyage aller dure environ 7h pour 1000km ce qui donne une moyenne de 140km/h, ceci incluant les ralentissements et les arrêts pipi. C’était donc oublié que Fangio était argentin (je le croyais italien). Et oui, sur le chemin, on traverse Balcarce, son village natal qui lui a dédié un musée. Plusieurs reproductions de ses voitures de courses sont exposées aux entrées du village et une course de côte renommée perpétue la tradition. Durant tout le trajet, Hervé qui est assis a la place du mort est agrippé à son siège et à ce qu’il peut. Il n’a plus qu’à fermer les yeux à certains moments en espérant que ça passe… A sa décharge, Miguel n’a pas une poubelle mais une très puissante voiture toute neuve, mais quand même…. Heureusement pour moi, je suis derrière et je m’efforce d’ignorer les dangers périlleux que l’on court. Ca serait trop con de mourir sur la route alors que beaucoup disaient que notre tout du monde en voilier était dangereux !

 

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Les deux lascars

 

On arrive sans problème à Buenos Aires mais il faut traverser le centre ville (avenue du 9 juillet) car il n’y a pas de périphérique pour accéder au nord du pays (ahhh, ces argentins !). C’est comme passer par les Champs-Elysées pour aller de Marseille à Lille. Ensuite, c’est la traversée du delta du Paraná puis celui du rio Uruguay qui fait la limite avec l’Uruguay. Le passage de la frontière se fait sans problème et on a failli éviter l’amende car la fonctionnaire peinait à compter les jours. Evidemment, la banque de Miguel est fermée à cause du décalage de l’heure d’été qui est en vigueur en Uruguay et plus en Argentine depuis quelques années. On repasse la frontière (nouveau visa de 90 jours) pour dormir à Gualeguaychu, la ville frontière argentine. Il s’agit d’une petite ville perdue dans les méandres du delta et qui compte le plus célèbre carnaval d’Argentine.

Le soir, on dîne d’un asado dégueulasse au resto et le lendemain nous rentrons à une vitesse stupéfiante, mais avec notre visa, à Quequen.

 

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Gualeguaychu : joli chalet sur les rives du fleuve

Publié dans janvier 2012

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